Les troubles de la distribution aérienne dans l'asthme

 Physiologiquement, le rapport VA/Q global est proche de 1, avec coexistence de zones légèrement mieux ventilées (sommets) et de zones légèrement mieux perfusées (bases).

L'installation d'un bronchospasme entraîne une diminution de la ventilation alvéolaire sans diminution proportionnelle de la perfusion pulmonaire. On assiste donc à une diminution globale du rapport VA/Q.
Un bronchospasme n'est pas homogène, certains territoires étant plus spastiques que d'autres. On assiste alors, selon les zones, à des diminutions plus ou moins importantes du VA/Q local.

Dans l'ensemble, le bronchospasme se traduit donc, non seulement par une diminution globale du rapport VA/Q, mais également par une perte de l'homogénéité des VA/Q locaux. On parle d'hétérogénéité en parallèle de VA/Q.

Traduction capnographique

Modèle physiopathologique

La coexistence de territoires différemment ventilés se traduit par une désynchronisation de leurs expirations respectives, les territoires les moins bien ventilés étant expirés les derniers.
En capnographie, cela aboutit à un décalage dans le temps des capnogrammes élémentaires et à une déformation du capnogramme résultant, au prorata de ce décalage.

Dans l'asthme, cette inhomogénéité de VA/Q peut être confirmée par les scintigraphies de ventilation et perfusion au Xénon 133