Asthme nocturne


La capnographie autorise les enregistrements durant le sommeil.

Exemple 1 : Monitoring nocturne de l'index S3 (22h - 8h)

Evolution de S2 durant un enregistrement nocturne
Nuit calme jusqu'à 4h30, puis crise infra-clinique entrainant un réveil à 5h.
6h : aggravation imposant la prise d'un béta2-mimétique, amélioration permettant l'endormissement.
7h : récidive entrainant un réveil définitif en crise à 8h.

 

La fiabilité de la méthode lui permet de comparer, chez un sujet donné, l'efficacité de différents traitements.

Exemple 2 : étude comparative de 2 traitements préventifs de l'asthme nocturne

Enregistrement de 2 nuits consécutives précédées de traitements différents (pirbutérol ou pirbuterol + salmeterol).

Evolution de S2 durant 2 enregistrements nocturnes comparatifs

Tracé bleu : Première nuit, précédée de la prise de Maxair à 20h00. On constate une gêne nocturne permanente (malgré des prises additionnelles de 6 bouffées durant la nuit à 21h50, 0h40 et 7h00). Noter le développement et la résolution spontanée de 2 crises vers 3h00 et 5h00. Le patient a très peu dormi.
Tracé vert : Seconde nuit, précédée de la prise de Maxair + Sérévent à 20h00. Nuit globalement calme (sans prise de bouffées additionnelles), se dégradant légèrement à la fin. Le patient a bien dormi.
N.B. : Les DEP au coucher (20 heures) étaient sensiblement différents (Nuit 1 : 150, Nuit 2 : 250).


Conclusion
:
La capnographie permet une bonne évaluation continue de l'asthme nocturne.
La seule difficulté tient aux phases de sommeil paradoxal, souvent responsables de déformations "bronchospasme-like" du capnogramme. Ces phases peuvent cependant être dépistées grâce à l'analyse simultanée d'index "ventilatoires" classiques (variabilité de la durée de l'expiration, de la PetCO2 etc...) dont les modifications en phases de REM sont caractéristiques. Dans cette perspective, le monitoring de ces index a été ajouté à celui des index de forme.